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  • Communication SDIS57

les pompier(es) se sentent plus « sapeurs » que « sapeuses »



Alors que l'Académie française se dit prête à reconnaître l'appellation de « sapeuses-pompières », les premières concernées ne l'entendent pas de cette oreille. Mais pourquoi donc ?


« Etes-vous une femme sapeur-pompier ou une sapeuse-pompière ? » Dans le contexte où l'Académie française se dit prête à reconnaître la féminisation des noms de métiers, Lepopulaire.fr a posé la question à plusieurs femmes en tenue, au service départemental d'incendie et de secours de la Haute-Vienne (Sdis 87).


Dans les rangs, pas question de se faire appeler « sapeuse-pompière », ni même de féminiser les grades. 

En quête d'égalité de considération avec les hommes, les femmes se disent clairement « sapeurs-pompiers ». « On a toujours fait en sorte de gommer les différences entre les hommes et les femmes. Quand je suis de service, je suis un sapeur-pompier, pas une femme », explique Anne Laval, « infirmier sapeur-pompier à Limoges » depuis une vingtaine d'années. «  A mes débuts, il y avait très peu de choses pour les femmes. Il n'y avait pas de vestiaires, ni de chambres pour les femmes, il fallait faire nos preuves et s'adapter. Il a fallu montrer que nous étions toutes utiles lors d'interventions », ajoute-t-elle.


« Cette appellation est vraiment très moche », rebondit Isabelle Darcy, chef(fe) de garde au centre de Beaubreuil à Limoges. « A la limite qu'on mette deux "L" à « sapeur-pompier professionneLLe ». En intervention, je traite les hommes de la même façon que les femmes. Ce qui compte, c'est la compétence pas le sexe », ajoute cette gradée, qui ne souhaite pas se faire appeler "adjudante" pour des raisons de " confort auditif ".


En Haute-Vienne, la profession (ou la vocation pour les volontaires), reste encore largement dominée par la présence masculine. Mais les femmes représentent une part croissante du Sdis. Aujourd'hui, 22 % des effectifs appartiennent à la gent féminine. On compte 243 femmes (17 professionnelles et 226 volontaires) en Haute-Vienne sur 1.093 sapeurs-pompiers.


Les jeunes générations ont apporté beaucoup de filles dans les rangs. Chez les jeunes sapeurs-pompiers, c'est du 50-50 entre les filles et les garçons. Les femmes sont également ciblées dans nos campagnes de recrutement. Sur notre dernière campagne de communication, une femme était au premier plan sur nos affiches. Ce n'est pas un hasard », indique Sophie Vignerie, chargée de la communication au Sdis 87.

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